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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 17:12

Assainissements Non Collectifs : où en est-on vraiment à Olivet ?

 

Un record dont on se passerait bien

Notre commune détient en effet, et de loin, le plus grand nombre d’Assainissements Non Collectifs (ANC) au sein de la métropole orléanaise.

Des précisions sur ces ANC sont données dans le dernier rapport annuel assainissement de la métropole (cf le site http://www.orleans-metropole.fr/1414/politique-dassainissement.htm , où ce rapport est disponible).   Son chapitre ANC rapporte les données transmises par VEOLIA, société à laquelle est délégué le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) pour la métropole.

Sur un total de 2032 ANC recensées nous en avons 413 à Olivet, soit 20%  du total, alors que ce rapport est de 7.5 % pour le nombre d’habitants.  A l’opposé on trouve Fleury les Aubrais avec zéro ANC. Il y a bien sûr des raisons historiques, urbanistiques, sociologiques pour qu’il en soit ainsi.

 

Quelles conséquences pour l’environnement à Olivet ?

Il va de soi  que cette situation mérite la plus grande attention d’un point de vue environnemental, notamment pour ce qui concerne les captages d’eau potable ou la rivière Loiret.  Or le même rapport souligne qu’Olivet se distingue aussi par le nombre d’ANC non conformes (près de 70) dont un nombre significatif dits à risques (16 NCAR).  

Mais cette situation, déjà non satisfaisante, pourrait être encore plus grave. Une étude, dont l’hebdomadaire « La Gazette des Communes » se fait l’écho,  vient de montrer que les ANC seraient beaucoup moins efficaces que ce qui est admis.

 

Cette étude conforte l’inquiétude sur l’impact environnemental possible des ANC olivetains. Une mise au point sur la situation réelle de notre assainissement non collectif s’impose. ICEO va demander à la ville d’obtenir cette mise au point de la part de VEOLIA, délégataire en charge de ce service public.   

 

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La gazette des communes

Assainissement non collectif : la majorité des traitements sont inefficaces

Publié le 14/09/2017    Par Sylvie Luneau

 

Très attendue, l’étude sur le suivi in situ des installations d’assainissement non collectif (ANC) a été dévoilée le 13 septembre 2017 lors de la séance plénière d’ouverture des 14ème Assises du secteur. Les résultats tombent comme un couperet. Sur 21 dispositifs étudiés, seulement 3 traitent les eaux usées de manière acceptable.

Cette étude inédite était en préparation depuis 7 ans. Lancé à l’initiative du département du Rhône en 2011, le suivi in situ des installations d’ANC est également inscrit dans les 12 actions prioritaires du second plan d’action national (2014-2019). Menée par Irstea et le groupe national public (1) à l’échelle de 22 départements, elle complète les premières études menées dès 2012 sur quelques départements. L’étude s’appuie sur plus de 75 000 données recueillies lors 1 448 visites réalisées chez 246 particuliers volontaires de 2011 à 2016.

 

33 dispositifs passés à la loupe

Sur environ 60 dispositifs différents agréés aujourd’hui, l’étude en a qualifié 33 (2) qui relèvent de 13 filières, classées en trois familles de traitement : les cultures fixées sur support fin (CFSF), les cultures fixées immergées (CFI) et les cultures libres (CL). Les CFSF représentent les techniques d’épuration « traditionnelles », composées d’une fosse septique toutes eaux et d’un massif filtrant (sol ou sable). Ce sont les plus répandues. Les cultures fixées immergées et libres sont de nouveaux dispositifs soumis à agrément interministériel. Elles nécessitent toutes deux une aération forcée (générateur d’air), un décanteur primaire, un réacteur biologique et un clarificateur.

« En début d’étude en 2011, jamais je n’aurai cru pouvoir d’une part qualifier autant de dispositifs et d’autre part en trouver si peu qui délivrent une eau usée de qualité acceptable » commente Catherine Boutin, coordinatrice de cette étude à Irstea.

Trio gagnant : sable, végétaux et coco

La qualité des eaux usées traitées a été classée en trois catégories (acceptable, médiocre, inacceptable) en fonction des concentrations en matière organique et en azote. La famille CFSF remporte le meilleur palmarès. Sur les 5 filières étudiées, trois sont classées acceptables (sable, végétaux, copeaux de coco) et deux médiocres (zéolithe, laine de roche). Les 2 filières suivies en CFI (lit fixe et lit fluidisé) donnent des résultats médiocres. Enfin, le plus mauvais classement revient à la famille CL. Sur les 4 filières suivies (SBR, traitement complémentaire, classique, sans décanteur primaire), seul le SBR s’en sort avec un résultat médiocre. Les autres traitements sont classés inacceptables.

Ces résultats varient peu si l’on ajoute l’analyse d’entretien curatif des installations. Au final, les filières les mieux classées simultanément en termes de qualité de traitement et d’entretien sont les deux filières sable et végétaux de la famille CFSF. La filière copeaux de coco est en effet déclassée en médiocre en ce qui concerne l’entretien.

Constat amer

            « La loi oblige le citoyen à mettre en place des dispositifs onéreux. On s’aperçoit qu’ils ne sont même pas de bonne qualité et que les rejets dans le milieu naturel ne sont pas bien traités. C’est d’autant plus dommageable que cela remet en cause la confiance – déjà bien fragilisée – des citoyens envers l’Etat » constate amèrement Dominique Dhumeaux, vice-président de l’association des maires ruraux de France, partenaire de l’étude.

Dominique Dhumeaux souhaite que cette étude soit largement diffusée auprès des citoyens pour qu’ils soient bien informés au moment du choix de l’installation. « Ce sera sûrement plus facile de communiquer cette étude pour les SPANC en régie, que pour ceux en gestion déléguée, davantage liés aux intérêts des constructeurs » estime toutefois le maire.

Ensuite, il est probable que la procédure d’agrément devra être revue à la hausse. La balle est donc maintenant dans le camp du ministère de la Transition écologique et Solidaire.

 

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commentaires

S
Bonsoir,<br /> <br /> Un grand merci pour avoir publié cette étude fort intéressante !
Répondre
I
ICEO vous remercie pour votre intérêt à cette question d'assainissement. D'autant plus que le service public d'assainissement, qui pèse encore plus lourd que l'eau potable dans nos factures EAU d'OLIVET, rejoint l'eau potable dans les préoccupations de ICEO , tant au niveau olivetain qu'au niveau de la métropole. C'est en effet à cette dernière qu'a été transférée la compétence eau potable. Mais ICEO a obtenu que notre contrat EAU d'OLIVET (SUEZ) reste bien examiné tous les ans à Olivet et ICEO est bien impliquée dans ce contrôle tant technique que financier.