Quel avenir pour la gestion de l'eau à Olivet ? Que se passera-t-il, en février 2015, lorsque l'actuel contrat avec Veolia cessera, conséquence de l'arrêt Olivet du conseil d'État du 8 avril 2009 fixant, désormais, la durée maximale d'un contrat de délégation de service public à 20 ans ? Ici, l'option de la délégation de service public a été, une nouvelle fois, retenue ; l'idée d'une régie municipale balayée.
La situation agace ICEO (Initiative citoyenne pour l'eau à Olivet). Surtout « la fin de contrat signé avec Veolia. Le document est un scandale, une capitulation », déplore Liliane Buwalda, la présidence de l'association. « Il est défavorable aux usagers payeurs. Fleury, lui, a obtenu une baisse du prix de l'eau de 30 % ; à Saint-Jean-de-Braye, tous les branchements de plomb ont été changés. Ici, à Olivet, rien ne se passe. »
Créer une instancede régulation
Évidemment, il en a été question, hier soir, à la salle Yvremont, lors d'une réunion publique sur le thème de la gestion de l'eau avec certains intervenants extrêmement critiques envers ces délégations de service public « Tant qu'il ne sera pas créé une autorité nationale de l'eau, les dérives se perpétueront », a insisté Marc Laimé, un consultant spécialiste du sujet. « C'est le seul secteur qui n'a pas son instance de régulation, a repris Jean-Luc Touly (Fondation France Libertés). Avec l'arrêt Olivet, on a vu des communes baisser leur prix de 60 à 70 %. Pour moi, le choix est simple : avoir une régie municipale est une question de bon sens. Elle permet d'assurer le service de proximité vital. »
Olivet, lui, attend le nom de son délégataire.
Nicolas Da Cunha
nicolas.dacunha@centrefrance.com